Simple allez-vous me dire, il suffit de chercher sur Internet.
Et bien voilà ce qu’une recherche sur les outils accessibles en ligne peut nous indiquer :
- 1701 fonds ISR pour Morningstar
- 1258 pour Quantalys
- 224 fonds identifiés par Novethic (filiale spécialisée de la Caisse des dépôts)
- 76 fonds labellisés par l’Etat (en sachant que certains fonds comme ceux d’ECOFI, acteur historique de l’ISR en France, ne sont pas référencés)
Trois conclusions s’imposent : premièrement, l’ISR est à la mode et si les analystes « stars » du marché ne peuvent ignorer ce phénomène, il est difficile pour eux d’aller au-delà du déclaratif. Du coup, si vous souhaitez vraiment que vos investissements aient un impact, il vaut mieux analyser la composition des portefeuilles et lire les détails liés à la stratégie d’investissement des fonds.
Deuxièmement, le label Etat n’est pas encore totalement monté en puissance et le faible nombre de fonds n’est pas nécessairement le signe d’une sévérité particulière dans les méthodes de sélection utilisées. En effet, si on analyse le cahier des charges du label, les contraintes sont pour l’instant assez faibles : les gestionnaires de fonds ne doivent par exemple éliminer que 20% de leur univers d’investissement : ils peuvent donc investir dans des entreprises bien moins vertueuses que la moyenne en termes de critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance)
La stratégie de l’Etat est compréhensible du moins au départ car il faut référencer a priori un maximum de fonds. Mais attention, il faut être clair ne pas investir dans les entreprises les plus catastrophiques d’un point de vue écologique, éthique ou social c’est bien mais il est possible d’envisager l’ISR de façon un peu plus positive.